Sombre

   Je viens de parcourir Disjonctions, ce blog qui, miraculeusement, aura survécu plus d'un an. De ce parcours rapide en découle un triste constat : Disjonctions ne sert plus désormais qu'à la publication de beaux portraits de Saki et de quelques citations prélevées parmi mes lectures en cours. Mais rien ou presque plus rien pour jalonner le cheminement de mon existence — de ma vie aurait dit Goethe. Très peu de textes pour refléter les sombres perceptions qui émanent du quotidien. Seul Saki est en mesure de compenser la noirceur que décèle mon regard lorsqu'il s'attarde sur le monde. Un monde en cendres qui absorbent la lumière des jours et poussent Disjonctions vers une pénombre brumeuse, toujours plus dense. Inutile donc de transcrire maladroitement ce que l'obscurité recouvre et rend presque invisible, imperceptible. Cet univers est déjà suffisamment lugubre, alors pourquoi y entasser des mots charbonneux, pourquoi le décrire encore en lettres noires ? Ainsi, Disjonctions ne parlera pas souvent. Il n'a presque plus rien à dire.

Fiat lux et facta est lux

Love is

Tonka

   La sûreté qu'elle mettait à refuser, sans pouvoir expliquer pourquoi, le grossier, le lourd, le vulgaire, même travestis, était surprenante ; Tonka n'en éprouvait pas pour autant le moindre désir à s'élever au-dessus de son niveau ; comme la nature même, elle restait pure et brute.

Robert Musil, Tonka in Trois femmes   

Jeudi

Pat au 205

   Saki ne peut pas en avoir gardé le souvenir, car il n'était pas encore né quand, le vendredi 23 avril 2010, de retour de chez la vétérinaire, Pat-Pat s'est installé au 205. C'était en fin d'après-midi. Moi, je me souviens clairement de cette journée douce et ensoleillée, avec de beaux nuages lentement poussés vers le Sud par un vent léger soufflant surtout en altitude. Pat souffrait d'un abcès à l'oreille après s'être probablement battu, deux ou trois jours plus tôt, avec un chat égaré sur son territoire. Au bout d'environ deux années d'errances dans les alentours de la résidence, en pénétrant dans l'appartement, Pat-Pat venait enfin de trouver un véritable havre de paix, et cela pour notre plus grand bonheur. Pat-Pat nous ne t'oublierons jamais. Tu nous manques.

Image août 2014

Le bleu du ciel

   La dernière fois qu'il se retourna, il aperçut de la neige sur une montagne, au-dessous un petit champ de blé moissonné, tout doré dans le soleil, et plus haut le ciel d'un bleu presque blanc. De nouveau, Grigia eu une phrase qui avait tout d'une allusion ; ella avait remarqué le regard d'Homo et dit tendrement : « Le bleu du ciel, nous feront mieux de le laisser gentiment là-haut, pour qu'il reste beau... » Mais Homo négligea de lui demander ce qu'elle voulait dire par là, car ils pénétraient maintenant à tâtons, prudemment, dans une obscurité de plus en plus resserrée.

Robert Musil, Grigia in Trois femmes   

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Vacances

— Qu'est-ce que ça te fait d'avoir perdu ta fiancée ?
— Des vacances, Schnouf... De belles vacances.....

CAF

— Non, tu ne payeras pas tes dettes à ces escrocs de la CAF !

Orage

   Une nuit d'orage telle que, Saki et moi, nous les aimons.

G +

Google+ is no longer available for consumer (personal) and brand accounts.

   Google Plus aura trouvé sa fin aujourd'hui. Désormais, toute une époque — avec ce qu'elle aura pu générer — s'est volatilisée dans l'espace/temps du World Wide Web. ¡ Passa la vida !

La Zone

  Sortir enfin de la Zone infernale. Saki & moi, nous n'avons plus que cette idée là en tête. Depuis quelques semaines, la perspective de quitter définitivement la Zone pour un monde meilleur et dépeuplé — ça va de soi — hante nos conversations. Un de ces jours, peut-être...