
— On y repensera en 2019, hein !?
Nous avons suffisamment de raisons pour garder une attitude méfiante vis-à-vis de la vie. Elle a trompé tant de fois nos espoirs les plus chers ! Mais nous avons encore plus de motifs de nous méfier de la raison : si la vie a pu nous tromper, c'est uniquement parce que notre raison impuissante s'est laissé tromper. Il se peut même que ce soit elle qui ait imaginé ces mêmes mensonges que son amour-propre lui interdit maintenant d'avouer. Pour finir, s'il faut choisir entre la vie et la raison, on est prêt à donner la préférence à la vie ; alors on ne s'efforce plus de tout prévoir et de tout expliquer, mais on attend ; et l'inévitable devient le désirable.
Toutes les sociétés, qu’elles soient monothéistes ou polythéistes, pensent que la mort n’est pas la fin de la vie : après la mort, la vie continue sous une autre forme. C’est un invariant de toute culture. La mort, dans toutes les sociétés, est une disjonction : quelque chose se sépare du cadavre. Si c’est une disjonction, alors, la mort ne s’oppose pas à la vie mais à la naissance, qui est, elle, une conjonction : pour les religions, l’âme est alors introduite par Dieu dans le fœtus. Or, c’est totalement contre-intuitif : personne n’a jamais vu une âme entrer ou sortir d’un corps ! C’est de l’imaginaire, la construction d’une pensée spéculative. Mais ces formidables créations spéculatives donnent de l’architecture, de l’art, les rapports sociaux, des cosmo-sociologies, les castes indiennes, les initiations des Baruya, le dalaï-lama. Reconnaître le caractère spéculatif et imaginaire d’une partie du réel, c’est devenir un philosophe critique.
Il n’y a pas beaucoup de chèvres qui grimpent aux arbres, mais il existe quelques trompe-la-mort au Maroc qui partent à l’assaut de ce genre de hauteurs pour aller croquer les délicieux fruits de l’arganier. Elles vont parfois se percher jusqu'à dix mètres de hauteur. Elles seront ton animal fétiche pour les semaines à venir. Je pense que tu es prêt à partir en quête de quelque trésor. Tu possèdes désormais la souplesse d’âme nécessaire pour passer au niveau supérieur.
Il faut aussi avoir atteint la perfection de l'animal pour devenir parfaitement humain.
Le mensonge le plus courant est celui que l'on se fait à soi-même ; mentir aux autres est plutôt l'exception.
La lucidité, ça n'a jamais fait de bien à personne. Ça rend la vie encore plus difficile.
THROW THEM TO THE LIONS turned 7 today!Je pense depuis quelques jours déjà à ouvrir un nouveau microblog sur Tumblr, afin d'entamer un nouveau cycle et de me détacher ainsi du passé récent, c'est-à-dire de la période qui a débuté au début de l'année 2016 et qui se traîne misérablement jusqu'à aujourd'hui encore.
Dans un monde qui se compose pour les cinq sixièmes au moins de coquins, de fous et d’imbéciles, la règle de conduite de chaque membre du sixième restant doit être de se retirer d’autant plus loin qu’il diffère davantage des autres, et, plus loin il se retire, mieux cela vaut pour lui.
Par les chemins cachés d’une ville, à une heure trouble, par certaines routes prisonnières dans le filet des bruits, comme un dessin se perd dans l’orchestre, un homme obscur, un homme invisible avance et pense, vers un quartier calme où sommeille un parc.
Ma pensée, une fois dite, n'est plus
Ma pensée. Fleur morte,
Elle flotte dans mon rêve, attendant
Que le vent l'emporte,
Que l'éloigne le courant, le sort extérieur.
Si je parle, je sens
Que je cisèle avec des mots ma propre mort,
Que je mens de toute mon âme.
Ainsi, plus je parle, plus je me trompe
Et plus je me façonne
Un être nouveau, postiche, que j'ornemente
D'être mien.
N'étant plus que pensée, je m'écoute, j'habite,
Et c'est déjà une manière de parler.
Mon dialogue intérieur lui-même est division
Entre mon être et moi.
Mais c'est lorsque je donne à ce que je médite
La forme et la voix de l'espace,
Qu'un lien que j'ai brisé ouvre entre moi et moi
Un abîme infini.
Ah, que ne puis-je avoir en moi-même avec moi
La parfaite concordance,
Le silence intérieur délivré des distances
Qui me séparent de ce que je dis !
Longtemps nous ne voyons qu'un côté d'une personne parce que, par instinct de conservation, nous ne voulons pas voir l'autre côté, pensai-je, jusqu'au moment où, subitement, nous voyons tous les côtés de cette personne, et, alors, nous sommes écœurés, pensai-je.
La vérité, comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un beau crépuscule, qui met chaque objet en valeur.
"Y pasa la vida igual que pasa la corriente / Cuando el río busca el mar / Y yo camino indiferente, donde me quieran llevar." ─ Pata Negra, Blues de la frontera