Quand l'envie de publier un nouveau billet se fait jour en moi, mais que je n'ai rien de précis à écrire, la difficulté la plus importante est d'inscrire les premiers mots. Les premiers mots tracés, généralement, les autres suivent sans qu'il soit nécessaire de trop torturer ma cervelle. Ce soir, je tenais à mettre en ligne une image, faite dans l'après-midi : la vue que j'ai depuis le bureau avec, en contre jour, Saki, mon alter ego, qui scrute le ciel blême dans lequel filent les goélands portés par un fort vent du Nord. A l'heure où j'écris, le soleil est couché, la nuit n'est pas loin et les goélands hurlent dans le vent sous un ciel bleu-cyan presque éteint, maintenant. Sur le bureau, près de moi, Saki s'est paisiblement endormi sur l'un des T-shirts qui ont séché dans la journée. Un T-shirt en coton de couleur grise délavée que je n'ai ni plié ni rangé avec les autres puisque Saki trouvé cette pièce de tissu défraîchie très confortable.