Lectura es cultura

L'herbe tend l'oreille

Aujourd'hui, quand je parle d'amour, l'herbe tend l'oreille. J'ai l'impression que le mot n'est pas honnête avec lui-même.

Herta Müller, Animal du coeur      

Do it again

Pourquoi suis-je si seul

Pourquoi suis-je si seul, mon chat,
Si seul lorsque tu n’es pas là ?

Tu ne fais pourtant aucun bruit.
Tu dors, fermé comme la nuit.

Tu ne tiens guère plus de place
Que mon plus gros livre de classe.

Et qui croirait que tu respires
Bercé comme un petit navire ?

Alors pourquoi, pourquoi, mon chat,
Suis-je tout autre quand je vois,

Sur mon papier blanc, le soleil,
Tailler l’ombre de tes oreilles ?

Maurice Carême    

IKdix

VENDREDI, JUILLET 07, 2006
Amiral
Ce blog est né grâce à Scheiro.
Je volais de blog en blog ... Quand je me suis posée sur Cloudy Days, son hôte m'accueillit amicalement sur son navire qui s'élançait vers la haute mer. Nous avons bravé les tempêtes et bien ri avec nos amis.
Quels bons souvenirs !

One Last Time

Sunny

   Saki & moi, nous savons, depuis quelques temps déjà, que l'hiver est une saison à ranger au rayon des souvenirs. Un saison au cours de laquelle aucun événement particulier ne se sera produit et ne pourra donc retenir véritablement notre attention. Le premier mars, j'ai remis en fonctions les trois comptes Twitter. Je n'aurais pas eu besoin de griller le routeur, puisque j'ai pu sans efforts mettre de la distance avec le World Wide Web et ce que cet univers virtuel peut générer comme pensées et réflexions toxiques pour deux âmes — celle de Saki et la mienne — qui souhaitent vivre en paix. Sur le plan astronomique, l'équinoxe du printemps est prévu pour mercredi prochain, soit le 20 mars à 09:58:25 PM CEST. Sur le plan personnel, Saki & moi, nous n'avons absolument rien de prévu : rien d'ici la fin de l'hiver et encore moins pour les saisons à venir. Aussi, nous nous laisserons aller tranquillement à la dérive, simplement poussés par l'inertie féroce des forces accumulées lors de nos belles années passées.

Into the woods

« Qui sommes-nous ? Où sommes-nous ? »

Henry David Thoreau, Les Forêts du Maine  

La page blanche